Implants Antabuse pour le traitement des troubles liés à l'alcoolisme
La dépendance à l'alcool est une maladie qui détruit la vie de millions de personnes dans le monde entier. Elle affecte non seulement la vie de la personne qui consomme de l'alcool, mais a également un effet négatif sur sa famille et sur la société dans son ensemble. Heureusement, l'alcoolisme peut être guéri par des méthodes médicales modernes. Cela nécessite toutefois une coopération entre la personne dépendante et les médecins ainsi que les personnes proches de la personne dépendante.
Dans cet article, nous allons présenter les implants Antabuse, une procédure qui constitue une partie essentielle du traitement de l'alcoolisme. Vous apprendrez ce que sont les implants Antabuse, comment ils fonctionnent, à quel point ils sont sûrs et pourquoi ils sont si utiles dans la lutte contre l'alcoolisme.
Que sont les implants Antabuse et comment fonctionnent-ils ?
Découvert dans les années 1930, le disulfirame est une substance qui est utilisée depuis près d'un siècle pour traiter l'alcoolisme. Bien que ce type de médicament ne soit pas nouveau, il reste à ce jour l'une des options de traitement les plus efficaces contre l'alcoolisme. Antabuse empêche la dégradation normale de l'éthanol. Au lieu de cela, il provoque une accumulation d'acétaldéhyde, une substance dangereuse qui provoque des vertiges, une augmentation du rythme cardiaque et de nombreux autres symptômes désagréables qui dissuadent le patient de consommer à nouveau de l'alcool.
A l'origine, l'Antabuse, ou disulfirame, était uniquement disponible sous forme de pilule. Ce médicament est l'une des plus anciennes formes de traitement de l'alcoolisme approuvées par la FDA (U.S. Food and Drug Administration). Bien que les pilules aient été très efficaces, le traitement proprement dit s'est parfois avéré très difficile : dans certains cas, les patients ne prenaient pas délibérément leur médicament et retombaient dans une consommation régulière d'alcool.
La percée a eu lieu dans les années 1960, lorsque les premiers implants antabuse ont été développés. Ces implants garantissent une concentration constante de cette substance dans le sang, ce qui rend impossible une rechute dans la consommation d'alcool sans conséquences.
Les implants permettent une période pendant laquelle la personne concernée est complètement protégée des effets de la consommation d'alcool. Pendant cette période, l'individu a la possibilité de lutter contre d'éventuels problèmes physiques et mentaux qui pourraient être à l'origine de son comportement destructeur. C'est pourquoi les implants Antabuse sont considérés comme une sorte de bouclier de protection supplémentaire pendant la phase difficile de la resocialisation après une dépendance à l'alcool.
Combien de types d'implants différents existe-t-il ?
Nous connaissons aujourd'hui deux types d'implants différents, tous deux basés sur des principes similaires et pourtant fondamentalement différents. Jetons un coup d'œil détaillé sur ces deux types :
Implants de Disulfirame
Après la consommation, l'alcool est décomposé et neutralisé dans le foie. Toutefois, si une personne s'est injectée un implant de disulfirame, ce processus est stoppé. En conséquence, l'acétaldéhyde s'accumule et provoque immédiatement des symptômes semblables à ceux de la gueule de bois. Outre des nausées, de graves maux de tête, une hyperventilation et des vertiges, de nombreux autres symptômes apparaissent.
La procédure d'insertion est simple et ne laisse aucune cicatrice, ni ne nécessite de suture. Comme l'implant Disulfiram empêche efficacement une personne de consommer de l'alcool, il lui donne suffisamment de temps pour retrouver sa force intérieure et poursuivre le processus de guérison.
Implants de naltrexone
Ce type d'implant a été développé après le disulfirame. Les pilules ont été mises sur le marché en 1984 et les implants pour la première fois en 2006. Depuis, les implants de naltrexone sont utilisés avec succès pour lutter contre l'alcoolisme. Cet implant fonctionne en bloquant les récepteurs concernés dans le cerveau.
Avant le traitement à la naltrexone, les patients doivent se soumettre à une procédure de désintoxication complète qui élimine toute trace d'alcool du système. Après une désintoxication réussie, les patients ressentiront des symptômes négatifs tels que des nausées et des vomissements - immédiatement après avoir reçu l'implant.
Par la suite, les patients ne ressentent plus qu'une envie réduite de consommer de l'alcool. De cette manière, la naltrexone les aide pendant la phase de réhabilitation, lorsqu'ils doivent encore s'habituer à une vie sans alcool.
Bien entendu, le traitement par implant de naltrexone ne peut avoir lieu que dans un établissement médical et sous surveillance médicale stricte, afin de garantir que la procédure se déroule correctement selon le protocole de traitement.
Un implant peut-il à lui seul guérir la dépendance à l'alcool ?
Les implants antabuse jouent un rôle déterminant dans la lutte contre l'habitude de boire de l'alcool et de l'utiliser comme mécanisme pour faire face au stress quotidien. Une fois que l'individu a complètement cessé de consommer de l'alcool, il est beaucoup plus motivé à trouver des méthodes plus saines pour faire face à ses problèmes. Bien que les implants seuls aient un effet énorme, ils n'éliminent pas la dépendance physique et psychologique à l'alcool.
Pour ce faire, la personne doit s'exposer à un traitement complet de la dépendance et ainsi vaincre une fois pour toutes son envie d'alcool. Les professionnels de la santé doivent tenir compte de l'état physique et psychologique du patient et lui prescrire les médicaments nécessaires pour éliminer tous les symptômes de sevrage et tous les problèmes psychologiques existants qui font obstacle à un rétablissement complet.
Cette forme de thérapie est-elle sûre ?
L'injection d'un implant sous la peau est complètement indolore et les résultats se font immédiatement sentir. L'ensemble du processus est très simple et est connu pour être une méthode bien tolérée. Après l'injection de l'implant, la personne est protégée des effets de l'alcool, car une dose précise de médicament est automatiquement libérée dans la circulation sanguine chaque jour pendant un mois maximum.
L'implant est généralement injecté sous la peau au niveau de l'abdomen. Toutefois, les implants peuvent également être injectés à d'autres endroits, par exemple dans le bras ou le muscle fessier.
En ce qui concerne la sécurité, cette procédure est maintenant utilisée avec succès depuis de nombreuses années et s'est avérée très fiable.
Quels sont les effets secondaires possibles ?
Le disulfirame et l'alcool sont une combinaison très incompatible, car cette substance est un antagoniste très puissant de l'alcool. Alors que de nombreux effets secondaires peuvent se produire et se produisent lorsque ces substances sont mélangées, il y a quelques personnes qui l'essaient quand même. Lorsque cela se produit, une forte réaction physique se produit, semblable à une gueule de bois, mais beaucoup plus radicale.
Les personnes qui ont reçu un implant d'Antabuse et qui tentent de consommer de l'alcool ressentent certains des symptômes suivants :
- nausées
- rythme cardiaque accéléré et irrégulier
- chute soudaine de la tension artérielle
- maux de tête sévères
- difficultés respiratoires
- transpiration intense
- hyperventilation
- vomissements
Ces symptômes peuvent être plus ou moins prononcés, en fonction de la quantité d'alcool consommée et de la constitution individuelle. Mais dans tous les cas, la consommation d'alcool sous l'influence d'implants antabuse est strictement interdite, car elle débouche sur une foule de complications. C'est précisément la raison pour laquelle les implants connaissent un tel succès - les effets négatifs intenses incitent les personnes anciennement dépendantes à développer une forte aversion pour l'alcool.
Pourquoi les implants Antabuse offrent-ils une bonne chance de vivre sans alcool ?
Un plan de traitement réussi pour un sevrage alcoolique, qui comprend une désintoxication complète, une psychothérapie et l'utilisation d'une médication appropriée, est suivi logiquement par l'implant antabuse, qui forme un bouclier de protection supplémentaire pour soutenir la personne concernée dans son processus de réhabilitation. De cette manière, les patients ont la possibilité de renoncer une fois pour toutes à l'alcool et de reprendre leur vie quotidienne avec un faible risque de rechute.
